potentiel et possibilité

« Le soleil est pour le brin d’herbe comme pour le cèdre »

Proverbe persan

L’efficacité : une finalité digne de l’éducation ?

Nombreux ceux qui éprouvent leur vie durant le sentiment frustrant d’un potentiel gâché. Bien des gens sous-évaluent leurs capacités ou ne mesurent pas ce qu’un effort et un apprentissage soutenus leur permettraient de réaliser. Mais personne n’est condamné à demeurer toute sa vie dans l’ornière et il n’est jamais trop tard pour décider d’en sortir.
Aucun enfant n’est condamné à échouer, tout d’abord parce qu’il est un enfant, et qu’à ce moment de son existence il est malléable, ouvert aux autres ; et s’il existe des raisons objectives au blocage et à l’échec scolaire, il est toujours possible de sortir l’enfant de ce mauvais pas, de dédramatiser la situation et d’envisager l’événement comme un simple accident de parcours à surmonter.

L’enfant blessé par l’école se rétablira à un moment ou un autre. Aucune blessure n’est irréversible ; aidons-le à utiliser ses ressources propres afin qu’un lent travail de cicatrisation s’effectue et qu’il reprenne confiance en lui ; et quand une solution est trouvée, le bonheur d’un enfant, petit ou grand, est une immense récompense.
Envisager un enfant uniquement comme un élève ; c’est ne pas voir qu’il est une personne souffrante, qui a peur, qui espère, qui possède sa propre histoire singulière. La première condition pour apporter de l’aide est d’instaurer une relation avec l’enfant d’entendre ce qu’il lui est possible d’exprimer. Accordons-lui le droit à quelque insouciance ; il n’existe pas uniquement par ses devoirs et son carnet de notes.

Même un génie doit apprendre

Certes l’intelligence et la créativité sont influencées par l’hérédité – nous naissons avec des niveaux différents d’aptitudes et de talents. Mais nombre de génies se sont révélés tardivement, et une réussite éclatante peut avoir exigé d’abord de longues périodes d’apprentissage. Albert Einstein, le plus célèbre savant du vingtième siècle, quitta l’école à quinze ans sans aucun diplôme ; le musicien Richard Wagner apprit tout seul la composition musicale dans un ouvrage qu’il avait acheté lorsqu’il était adolescent ; quand à l’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, il a apprit à écrire par correspondance. Tout le monde a des talents, et un travail assidu permet d’en tirer le meilleur parti possible

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